Le directeur Jean-Frédéric quitte l’OFC à fin août 2013
Jean-Frédéric Jauslin a été nommé, le 13 février 2013, ambassadeur auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Il succédera à Rodolphe Imhoof, qui prend sa retraite fin février. Ce qui est piquant dans l’histoire, c’est qu’il avait apparemment été prévu que ces postes d’ambassadeur seraient supprimés au moment de la retraite de leur dernier titulaire. Qui plus est, la nouvelle tâche de l’actuel directeur de l’Office fédéral de la culture (OFC) sera financée par le Département fédéral de l’intérieur (DFI) et non plus par le DFAE. Malgré les dénégations officielles de M. Jauslin, tout semble indiquer qu’il s’agit là d’une solution taillée sur mesure pour le promouvoir hors de l’OFC.
Beaucoup d’acteurs culturels accueilleront sans doute le départ de Jean-Frédéric Jauslin avec un certain soulagement, car ce n’est un secret pour personne que nombre d’artistes et d’organisations culturelles n’avaient qu’une confiance très limitée dans l’activité et l’engagement du directeur de l’OFC en faveur de la culture. La démission de la responsable de la section Culture et société, Franziska Burkhardt, avait suscité encore plus d’inquiétude, en particulier de la part de l’AdS, car elle représentait pour l’association une interlocutrice importante au sein de l’OFC, même si l’on ne partageait pas toujours son avis du fait de la diversité des rôles.
Raphael Urweider, président de l’AdS, commente ainsi le départ de M. Jauslin: « Le directeur de l’OFC n’a jamais joué le rôle de charnière entre la culture et la politique que les milieux culturels attendaient de lui. Au lieu de s’engager résolument en faveur de la culture à une époque où soufflent précisément de violents vents politiques contraires, il a privilégié la plupart du temps la plus grande retenue politique – diplomatique –, étouffant souvent dans l’œuf les réflexions visionnaires. L’AdS espère que celui ou celle qui lui succédera se sentira plus proche de la culture et s’engagera résolument en faveur d’une politique culturelle qui rende vraiment justice à la diversité culturelle de notre pays. »